VŒUX DE PÂQUES 2020 P. MarinkoŠakota, ofm, curé de Medjugorje

Date: 11.04.2020.

 

VŒUX DE PÂQUES 2020 P. Marinko Šakota, ofm, curé de Medjugorje: https://www.youtube.com/watch?v=B3pVkz0Sedc

 

Chers frères et sœurs, paroissiens, pèlerins, chers amis de Medjugorje dans le monde entier, vous qui êtes attachés à la Vierge, à ce qu’elle nous dit, vous qui lui avez ouvert vos cœurs et qui êtes ouverts à son appel à la paix et à la prière, je vous salue tous de tout mon cœur et je souhaite vous adresser quelques mots.

Le Carême est passé, Pâques est arrivée. Pour nous tous, c’est un appel à la résurrection intérieure qui, cette année, est très particulière.

Le temps de cette épidémie du coronavirus, où nous sommes privés de l’Eucharistie, de la prière commune, du sacrement de la réconciliation, est un temps de silence pour rentrer au-dedans de nous-mêmes et permettre au Seigneur de nous transfigurer.

C’est le temps de la prière où notre Mère désire que nous nous ouvrions à Dieu comme la nature s’ouvre au soleil, à la chaleur du soleil. Elle désire que nous nous ouvrions dans la prière à l’amour de Dieu, que nous Lui permettions de parler à notre cœur, que nous permettions que les rayons de Son amour touchent notre être pour que puisse arriver notre transfiguration intérieure.

C’est ce que la Gospa, notre chère Mère, désire pour nous, et elle nous appelle : Revenez à Jésus, revenez ! Revenez à la prière et au jeûne ! Tournez votre regard et votre cœur vers Dieu, ouvrez votre cœur à l’amour de Dieu et laissez tomber tout ce qui vous détourne de Dieu, de la prière. Laissez tomber, revenez à Dieu comme le fils prodigue revient à son père.

Le temps que nous vivons est le temps que vit le fils prodigue, le temps du silence, le temps de revenir à soi, de méditer, de réfléchir, pour regarder quels chemins erronés j’ai pris jusqu’à présent, comment je me suis éloigné de Jésus, de la prière, du jeûne, de la parole de Dieu, des membres de ma famille, des vrais valeurs. Voilà, c’est le temps de revenir, pour me tourner vers le Seigneur, vers la prière. Notre exemple, chers amis, c’est Marie. Elle s’ouvre au Seigneur, elle Lui permet de lui parler. « Me voici, Seigneur, qu’il me soit fait selon Ta parole. » Elle a permis, elle a ouvert son cœur, et cela s’est passé dans le silence. Quand l’ange lui a parlé, Marie est entrée au-dedans d’elle-même, dans son cœur, elle est restée dans le silence. Marie « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur ». Au-dedans, dans le silence.

Chers amis, nous pouvons vivre cette situation de deux manières. Nous pouvons la vivre comme quelque chose qui nous est imposé – et c’est vrai, nous ne l’avons pas voulue. Nous pouvons nous lamenter, dire que nous ne pouvons pas aller à la Messe, à l’adoration, que nous ne pouvons pas aller nous confesser, que nous ne pouvons pas sortir… Cela nous rappelle ce que les Hébreux ont fait au désert après la sortie d’Égypte. Ils disaient : nous n’avons que cette pauvre nourriture, cette manne, nous n’en pouvons plus ! Nous n’avons rien d’autre. Ce que nous avons, c’est rien. Ils ne voyaient que ce qui leur manquait. Nous pouvons regarder ce dont nous sommes privés, ce qui nous manque, ce que nous ne pouvons pas faire.

L’autre possibilité est de transformer ce temps qui nous a été imposé en quelque chose de bien. Nous avons le choix. Nous pouvons dire : Ce temps, je le prends comme un temps de grâce, comme un temps offert pour ma transfiguration intérieure, pour l’ouverture de mon cœur à Dieu, un temps où je vais me calmer, m’arrêter, faire une halte. Ce temps me donne la possibilité de ne plus être pressé, de ne plus foncer. J’ai le temps pour la prière, pour la parole de Dieu, pour les membres de ma famille.

Chers amis, c’est Pâques ! Faisons-en vraiment un temps de résurrection.

La résurrection de Jésus s’est passée dans le silence. Elle a eu lieu, mais personne ne l’a vue. Nous nous trouvons dans le silence de notre chambre, de notre maison, et c’est ici que Jésus veut ressusciter. Il veut que la résurrection ait lieu au-dedans de nous. Nous allons ressusciter si nous sortons de la tombe dans laquelle nous nous trouvons, la tombe des pensées négatives, des sentiments négatifs envers certaines personnes, si nous commençons à vouloir du bien aux autres. Je sors du tombeau quand je choisis le pardon, quand je commence à prier pour être capable d’aimer la personne que je n’aime pas, que je ne supporte pas, qui ne me plait pas, qui m’a blessé, quand je commence à prier pour l’amour dans mon cœur envers cette personne. C’est la sortie du tombeau.

La sortie du tombeau, c’est quand je décide de voir ce qui est bien, ce qui m’a été donné, ce qu’il y a autour de moi, la création de Dieu dans la nature, quand je décide de voir tout ce qui m’a été donné – c’est la sortie du tombeau, c’est la résurrection, c’est la vie nouvelle.

Voilà, chers amis, c’est ce que je vous souhaite du fond de mon cœur. Joyeuse et sainte fête de Pâques !

 

Pâques 2020

P. MarinkoŠakota, ofm, curé de Medjugorje