Interview du cardinal Schonborn parue dans le journal "Vecernji list " le 4 janvier 2010

Date: 18.01.2010.

Il paraît que vous êtes venu à Medjugorje pour être proche de la mère du Seigneur, selon ce que vous avez dit Eminence pendant la messe de minuit. Ces paroles ont déclenché un très grand écho. Comment avezvous pensé cela M. le Cardinal.
Je ne peux pas éviter de voir que les hommes viennent à Medjugorje depuis 20 ans, et qu’ils racontent ce qu’ils vivent à Medjugorje, et qu’ils sentent la proximité de la mère de Dieu. Jusqu’à présent je n’ai jamais été à Medjugorje, je suis ici pour la première fois. Mais depuis le moment que je suis devenu évêque depuis 1991, j’ai pu voir les fruits chez nous à la maison.
De quels fruits parlezvous?
Je vous donne certains exemples. Il y a les vocations sacerdotales. Beaucoup de nos jeunes prêtre ont reçu leur appel, peut‐être pas exclusivement, mais en connexion et la plupart à travers Medjugorje.
Deuxième exemple, ce sont les conversions. Je suis fasciné comment les conversions passe à travers toutes les couches de la société : famille de la haute aristocratie, famille industrielle, jusqu’ux gens très simplex. Pendant le vol de Vienne, à Split passant par Zagreb, un fonctionnaire de sécurité me demanda quelle était ma destination. Je lui dis : je vais à Split puis à Medjugorje. Soudainement son visage rayonna, et il commença à me raconter que lui aussi avait vécu une conversion à Medjugorje. Il y a quelques semaines dans une petite gare autrichienne, le responsable de la gare m’ reconnu, à ma « calotte » rouge, et commença à me raconter son histoire : sa femme était morte de cancer. Il était désespéré. Des amis l’nt amené à Medjugorje et depuis il a trouvé une foi très vivante. Le troisième exemple, sont les guérisons. Un garçon qui était un jeune drogué me raconta comment des amis l’nt convaincu d’ller à Medjugorje. Il raconta que le moment où le bus entra à Medjugorje, quelque chose se passa en lui. Il fit l’xpérience, hors du commun, de la libération de la dépendance de drogue, presqu’nstantanée, bien que nous savons tous, que le sevrage de drogue demande beaucoup de temps.
Quatrième point les groupes de prière : Je connais Medjugorje-Gebetsgruppe, « Groupe de prière-Medjugorje », depuis le temps avant que je sois évêque, cela a du être au cours des années 80, nous dominicains, en ce qui nous concerne nous avons remarqué, que ces personnes priaient pendant des heures et que l’église était toujours leine.
L’église des Dominicains à Vienne est rarement pleine. Pendant ces jeudi soir, elle était toujours pleine. Cette fidélité des personnes à la prière dure jusqu’à aujourd’hui. Jésus a dit qu’un mauvais arbre ne  porte pas de bons fruits, donc si les fruits sont bons, l’arbre doit être bon aussi. Les pèlerins attendent un message du Saint Siège est vous même avait dit que Medjugorje est un miracle pour vous. Récemment l’archevêque et cardinal Bosniaque a annoncé la formation d’une commission internationale qui doit examiner le phénomène. Que savez-vous de cela et comment voyez-vous ce désir de reconnaissance des événements de Medjugorje.
Je n’ai pas de connaissance détaillée sur cette commission, et ceci n’est pas ma tâche. Je me suis toujours tenu à la déclaration de la ex‐conférence épiscopale de Yougoslavie, et aux déclarations de la congrégation pour la doctrine de la foi du Saint Siège. J’i toujours tenu cette position pour raisonnable, intelligente, et maternelle, donc pour une position sage de l’glise. Vous connaissez cette position et je rappelle encore une fois les trois déclarations sur Medjugorje. Le premier concerne les hénomènes, la position de la conférence épiscopale de Yougoslavie de 91 ainsi que celle de la Congrégation Romaine pour la doctrine de la foi est claire : « Non constat de supernaturalitate ». Moi‐même je suis spécialiste en dogmatique et j’i enseigné la théologie dogmatique. « Non constat de supernaturalitate » signifie que l’glise n’ pas encore donné un jugement sur le caractère surnaturel du phénomène. Elle n’ pas dit « Constat de non supernaturalitate » ni « Constat de supernaturalitate ». Elle n’ donc
ni nier le caractère surnaturel, ni ne la confirmé. En claire cela signifie : ces phénomènes n’nt pas encore jugés par l’glise et je pense que cela est juste ainsi. Cela pour une raison très simple : tant que les phénomènes perdurent l’glise donnera difficilement un jugement définitif.
Les phénomènes par contre sont certainement le point de départ de Medjugorje. Tout a commencé avec cela. Avec la déclaration des enfants, qu’ls ont vu la mère de Dieu, et avec les messages qu’ls ont reçu. Ce que cela est devenu est un autre phénomène, avec lequel l’glise s’ccupe. Il y a là par exemple, l’ncroyable fleuve de pèlerins vers Medjugorje depuis le début ; la vie de prière très intense qui s’st développée ; la multitude d’euvres humanitaires qui se sont formés et les formes concrète de pèlerinage qui se sont formés. L’Eglise, concernant Medjugorje, a séparé la question posée par rapport aux apparitions et celle par rapport à la pastorale. Comment peuton s’orienter en cela, surtout quand on voit le grand nombre de pèlerin à Medjugorje ?
Des formes très concrètes du pèlerinage se sont développées comme j’ai dit. Pour L’Eglise c’est un grand défit pratique. Pour cette raison les évêques de la ex‐Yougoslavie ont déjà dit en 1991, qu’l ne doit pas y avoir de pèlerinage officiel. Donc je ne peux pas, et je n’n ai pas l’ntention d’rganiser un pèlerinage pour mon diocèse dans ce lieu, comme nous le pratiquons pour Rome ou la Terre Sainte. Mais la conférence épiscopale ou Rome n’nt jamais interdit les pèlerinages à Rome. Et là je me trouve à la troisième déclaration : les pèlerins doivent être accompagnés et soignés spirituellement. Là précisément je vois ma tâche en tant qu’rchevêque de Vienne. Quand, en tant qu’vêque je vois que des centaines, des milliers de personnes à Medjugorje, quand je vois des vocations et des groupes de prière, je dois en tant qu’vêque m’ccuper du fait que ces pèlerins aient aussi un bon accompagnement.
Pour cette raison j’i soutenu, « Oase des Friedens », (oasis de la paix), un groupe de prière à Vienne, qui s’st formé grâce à Medjugorje, ainsi que les thèse que les séminaristes ont écrit sur Medjugorje. Je pense que cela touche tous les évêques en particulier ceux des diocèses depuis lesquelles les fidèles viennent à Medjugorje. Les fidèles ont besoin d’ne bonne prise en charge pastorale. De cette façon dans mes conversations sur Medjugorje, j’i encouragé beaucoup d’vêques, afin qu’ls accompagnent bien pastoralement les hommes et les femmes qui vont en pèlerinage à Medjugorje depuis leur diocèse.
Vous avez personnellement rencontré les voyants. Vous étiez sur la colline des apparitions et sur le Krizevac (mont de la croix), quelles étaient vos impressions ?
Je voudrais dire un peu ironiquement : la Gospa, la mère de Dieu, ne s’est pas choisie les collines les plus faciles. Comme j’ai déjà souligné plusieurs fois, à Medjugorje, me fascine d’une certaine manière la cohérence avec les autres lieux de pèlerinage mariaux. J’ai toujours dit qu’il existe une certaine grammaire des apparitions mariales, un style qui a avoir avec la mère de Dieu elle‐même.
De quelle façon estce lié à sa personne ?
Je ne mentionne que trois éléments qui sont liés avec ce phénomène. Les apparitions mariales se tourne toujours vers des enfants. Ce ne sont pas des enfants super intelligents ou saints, ce sont des enfants normaux. Bernadette ne savait ni écrire ni lire. Elle avait 14 ans. Ici c’est semblable. Le deuxième élément Marie donne des messages par des enfants. Pour un évêque c’est peut‐être un peu vexant. Pourquoi la mère de Dieu ne vient‐elle pas dans la maison de l’vêque ? Pourquoi vient‐elle une colline pierreuse, ou dans une grotte à côté d’ne rivière, ou dans les buissons épineux comme à Fatima ? Ce n’st absolument pas pratique. Et elle donne des messages à travers des enfants, car apparemment les enfants ne sont pas compliqués. Le troisième élément : quand Marie apparaît, elle révèle un programme. A Fatima, elle apparaît avant la révolution russe, et a un message pour la Russie. A Lourdes, elle apparaît à un moment où le rationalisme a atteint un sommet. A Medjugorje, elle apparaît
durant le communisme quand on ne pouvait pas soupçonner que la Yougoslavie pouvait s’ffondrer. A un endroit où les Catholiques, Orthodoxes et Musulmans cohabitaient. Elle se montre à nous sous le nom Reine de la paix. Presqu’xactement dix après la première des quatre guerres des Balkans surgit. Son message est paix par réconciliation et prière. Cela est fortement digne de foi. Maintenant nous pourrions aller plus loin en arrière à Guadalupe au Mexique quand l’nvasion européenne en Amérique commencée. La mère de Dieu apparu à un Indio la‐bas, et cet homme dû aller chez l’vêque et lui dire ce qu’l devait faire. La même chose peut être observé à d’utres grands lieux de pèlerinage mariaux : les hommes viennent en grand nombre et le lieu devient centre de la paix et de l’nculturation. Je pense que les
théologiens la grammaire, la syntaxe des apparitions mariales et contempler le phénomène Medjugorje dans ce contexte. A Medjugorje on prie infatigablement pour la paix, mais en Bosnie et en Herzégovine, où les Catholiques sont les moins nombreux, il y a beaucoup de problème que conseillerait vous aux hommes politiques et à la communauté internationale à la tête de laquelle se tient Valentin Inzko 1 ?
Le problème est que beaucoup de forces sont en jeu ici, est que dans un petit pays comme la Bosnie‐Herzégovine, il est difficile de résoudre les problèmes sans être troublé. Une chose est sur : une paix durable existe uniquement sous un ordre juste, et c’st un défi particulièrement maintenant pour la politique européenne. Récemment j’i parlé avec Valentin Inzko, et je suis très heureux qu’l ait cette tâche et j’spère aussi qu’l va bénéficier du soutien de l’nion Européenne pour accomplir sa tâche. Je suis sûr que ce qui arrive ici à Medjugorje favorise la paix, déjà par la raison pratique que des hommes du monde entier viennent ici dans le coeur de l’erzégovine.
Ironiquement je dois dire que l’erzégovine n’tait pas très connu dans le monde auparavant. Regardez seulement combien de Coréens viennent à Medjugorje. Il est un espoir que ces pèlerins remportent dans leur patrie l’spiration à la paix des hommes de Bosnie‐ Herzégovine. Je suis convaincu que quand tant de personnes prient pour la paix en un seul lieu, c’st un espoir et une bénédiction pour ce pays Une troisième chose : la « Kraljica mira », la Reine de la Paix est vénérée dans toutes les trois religions ici. Les Orthodoxes ont une longue tradition de la mère de Dieu. L’slam ne connaît 1 Valentin Inzko (born 22 May 1949) is an Austrian diplomat of Carinthian Slovene origin. He is currently serving as the  High Representative for Bosnia and Herzegovina, a role which he assumed on March 26, 2009. presque aucune autre figure religieuse si vénérée que Marie, et pour les Catholiques dans ce pays, c’est une grande consolation que Marie soit si proche d’eux. Pour moi il n’y a aucune autre figure religieuse qui en tant qu’être humain puisse unir les peuples comme Marie. Je pense qu’il n’y a personne comparable.